Que sont les mécanismes de domination ?
Libérez vous d’un comportement néfaste avec la “méthode TIPI appliquée aux troubles physiques et comportementaux“, et utilisez votre capacité à réguler vos émotions.
Si vous avez lu « La prophétie des Andes » de James Riedfield, vous connaissez les principes des mécanismes de domination.
Ces derniers prennent leur source dans le fait que nous nous coupons souvent de notre connexion intérieure avec l’énergie universelle du Tout (grâce à laquelle tous les phénomènes sont reliés entre eux et interagissent ensemble). Privés de cette énergie, nous devons alors trouver une autre source d’énergie, que nous pouvons récupérer chez les autres. Pour la soutirer, nous développons alors des mécanismes de domination sans même le savoir. On retrouve ces jeux psychologiques dans le triangle dramatique de Karpman, où sont entretenus des rôles qui ne nous conviennent pas. Vous avez envie de vous extraire de ces schémas ? Quelques solutions dans cet article pour sortir du mécanisme.
Une lutte de pouvoir
Privés de cette énergie universelle, nous cherchons à récupérer des forces en nous procurant de l’énergie auprès de notre entourage. De manière inconsciente, nous allons chercher à manipuler ou à absorber l’attention de l’autre. Ainsi, nous allons forcer son attention et se sentir plus fort grâce à son énergie, tout en l’affaiblissant. De son côté, la personne dont nous récupérons l’énergie va réagir contre cette intervention avec ses propres mécanismes, créant en conséquence une lutte de pouvoir.
Émergence d’un schéma
Coupés de nos intuitions et sans contact avec l’énergie primordiale, nous commençons à mettre en place un mécanisme qui va s’installer dans notre vie quotidienne de manière inconsciente. Alors que nous répétons ce comportement à la recherche d’énergie, nous subissons notre attitude sans en avoir conscience. Trop occupés à lutter constamment, nous oublions qu’il nous est possible de se reconnecter avec soi-même et nous ne percevons plus les synchronicités qui pourraient nous y conduire. Et nous commençons à mettre en place nos propres mécanismes de domination. Pourtant, nous sommes tous dotés d’une capacité naturelle qui permet d’éviter à ces schémas de s’installer : nous possédons tous cette aptitude de régulation de nos émotions. En revisitant les situations de domination par le biais de notre corps, il est possible de s’en libérer.
Plusieurs formes de dominations
Ces fonctionnements, qui sont souvent mis en place dès l’enfance, permettent d’acquérir de l’attention auprès de l’autre. Nous utilisons généralement un mécanisme plus qu’un autre : la stratégie que nous avons développée afin de faire face aux mécanismes de nos propres parents. Fondés sur quatre façons de dominer, ils sont regroupés en deux catégories. En quête d’énergie, d’attention, de reconnaissance ou d’approbation, nous développons des attitudes façonnées sur un principe agressif ou passif.
Quatre mécanismes différents
Le mode agressif regroupe l’interrogateur et l’intimidateur alors qu’une personne dont le fonctionnement est fondé sur le mode passif sera un plaintif ou un indifférent.
L’intimidateur s’adresse aux plaintifs ou aux intimidateurs. Sa stratégie est basée sur l’attaque directe et les menaces afin d’écraser l’autre et ainsi obtenir de l’énergie. Ils attirent notre attention par la peur et font pression avec des réactions de colère ou des remarques embarrassantes. Leur besoin d’avoir les regards tournés vers eux les pousse à envahir l’espace, à donner des ordres ou devenir sarcastiques et peuvent même devenir violents. L’intimidateur a peur d’être dominé, que personne ne le remarque ou ne s’intéresse à lui. Il a peur de manquer d’attention, d’aide extérieure ou que personne ne s’occupe de lui. C’est quelqu’un de plutôt égocentrique, menaçant, qui ne sait pas écouter l’autre et le maintient sous pression. Il est colérique et dominateur. Ses mécanismes sont mis en place alors qu’il aura eu à faire face à un autre intimidateur, en réponse à une violence qu’il aura lui même subit, dans le but de se protéger.
L’interrogateur s’adresse aux indifférents. Il leurs prend de l’énergie en les faisant changer leur attitude et en mettant en lumière leurs faiblesses afin de les démoraliser et les déprécier. Il les pousse à l’auto-jugement et l’auto-critique. Ainsi, il va chercher à déstabiliser l’autre par la critique et la dévaluation, et en relevant tous les points faibles et les erreurs de son interlocuteur. Son attaque est directe et utilise le reproche et la critique. Leur sens de la répartie et leur esprit critique sont les moyens mis en œuvre pour rabaisser l’autre. Par conséquent, l’interrogateur est quelqu’un de critique, soupçonneux, il est sceptique et moralisateur, pose des questions. Il cherche à tout savoir et il est manipulateur. Un interrogateur aura peut-être eu à faire avec un indifférent, et aura eu à faire face à des peurs d’abandon, une quête de reconnaissance, un besoin de preuve d’amour ou une dépendance à l’autre.
L’indifférent a été enfant, écrasé par un adulte et a développé ce mécanisme de domination par manque de confiance. Il capte l’énergie et l’attention en rejetant l’autre. En intériorisant ses peurs, ses angoisses et ses doutes, il développe une stratégie qui pousse à la peur d’abandon et du rejet. En évitant la confrontation directe, il va éviter de perdre son énergie. Ses agresseurs ne récolteront pas son énergie mais lui pourra la soutirer auprès d’eux en cultivant le mystère et en se désintéressant de l’autre. Les armes de l’indifférent sont le désintérêt, le rejet, le manque de disponibilité et de coopération, la dissimulation et l’opposition. En ne donnant aucune attention, il va capter sa proie et lui soutirer son énergie. Le dialogue est impossible : face au conflit, il va se détacher et fuir la situation. Ce qui distingue l’indifférent est le manque de confiance, la fuite face au conflit, il est solitaire voire insaisissable. Il n’est pas sûr de savoir se débrouiller seul et de ne pas réussir à mener à bien un projet tout seul, il a peur de se sentir piégé et il est confus envers ce qu’il ressent.
Le plaintif a généralement eu à faire face à un intimidateur. Il a peu d’estime envers lui-même et se base sur le jugement des autres. Sa stratégie est fondée sur la culpabilisation de l’autre afin de récolter son énergie. Il va raconter les choses pénibles qui lui arrivent, et va faire penser à son interlocuteur qu’il peut y remédier et le rendra responsable de lui refuser de l’aide à s’en sortir. Il rend son entourage coupable de ne jamais en faire assez pour lui. En se justifiant, l’agressé rentre dans son jeu et lui fournit son énergie. Le plaintif est une personne persécutée, à qui il arrive toujours des problèmes et qu’il faut écouter et consoler pendant des heures. Il ne peut rien entreprendre par lui-même et de ce fait est manipulable et vulnérable. Aussi, c’est une personne qui pleure et soupire aisément, réclame de l’aide ou avec l’envie de résoudre les problèmes des autres. Elle a des tendances à se laisse utiliser et est de nature accommodante. Elle a peur de n’arriver à rien, de ne pas être remarquée ou reconnue, de ne plus être aimée si elle change son attitude. C’est son seul moyen afin que l’on s’intéresse à elle.
Ainsi, dès l’enfance nous mettons tous en place nos propres mécanismes de domination en guise de protection et en réaction à l’agression que l’on subit. Tant que nous n’en prenons pas conscience, nous sommes poussés à répéter ces schémas et reproduire ce comportement de manière récurrente.
Comprendre alors sur quelle stratégie est fondée la nature de notre propre structure peut nous permettre d’en sortir et d’établir des relations nouvelles avec les autres.
Car vous commencerez à rencontrer des gens qui se sont sortis de ces schémas et qui n’ont plus besoin de dominer l’autre pour progresser.
Pour aller plus loin :
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