Croyances limitantes : Me libérer de moi-même

croyances négatives

Les croyances négatives, ces croyances limitantes que l’on a de nous-même qui restreignent notre potentiel et influencent négativement notre vie. Je ne suis pas capable, personne ne peut m’aimer, je suis nul, autant de fausses idées qui se sont installées et dont on a du mal à se débarrasser.

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Qu’est-ce qu’une Croyance Limitante ?

Les croyances limitantes sont des idées ancrées en nous qui nous empêchent de réaliser notre plein potentiel. Elles peuvent concerner notre estime de soi, notre perception des autres, ou notre vision du monde. Par exemple, une croyance limitante sur soi-même pourrait être : “Je ne suis pas assez bon”, ou “Je ne mérite pas le succès”.

Ces pensées sapent notre confiance et notre motivation. Une croyance limitante sur les autres pourrait inclure des idées comme “Les gens sont toujours égoïstes” ou “On ne peut faire confiance à personne”, nous poussant à la méfiance et à l’isolement. Enfin, des croyances limitantes sur le monde pourraient être “La vie est une lutte” ou “Le succès n’arrive qu’aux autres”, nous plongeant dans une vision pessimiste et résignée de l’existence.

Ces croyances, fruit de nos expériences passées, influencent notre comportement, nos décisions et nos émotions, formant une sorte de “filtre mental” qui déforme notre perception de la réalité et nous empêche de voir les opportunités et les aspects positifs de notre vie.

Quelques exemples de croyances limitantes

Quelles qu’elles soient, nos croyances négatives sont des pensées auto-dévalorisantes qui limitent notre épanouissement et freinent nos réalisations.

  • L’absence de valeur : L’absence de valeur apparaît lorsqu’une personne, même si elle croit que l’objectif est réaliste et qu’elle a les compétences pour l’atteindre, pense qu’elle ne mérite pas de réussir. Cela donne ce genre de pensées : je ne mérite pas d’y arriver, je ne suis pas à ma place, je suis un imposteur, je ne mérite rien de bon…
  • Le désespoir : il survient lorsqu’une personne est persuadée qu’atteindre un objectif spécifique est hors de portée : Je suis médiocre, je ne suis pas capable, je rate tout, je ne sais pas me protéger…
  • L’impuissance se manifeste lorsqu’une personne, même si elle reconnaît que l’objectif est réalisable, ne croit pas en sa propre capacité à l’atteindre : je ne peux pas obtenir ce que je veux, je ne peux pas me faire confiance, je suis médiocre, je ne vaux rien…

Les traumatismes, première source de nos croyances limitantes

Quand on parle de traumatisme, on pense avant tout à des expériences très fortes comme les abus sexuels, les violences, les accidents. Mais un traumatisme, c’est aussi la maîtresse d’école qui nous punit, un parent qui nous gronde, un ami qui nous trahit… Si le traumatisme n’est pas absorbé, un processus se met en route. Non seulement les croyances négatives se mettent en place et finissent par déterminer notre identité et notre façon de percevoir le monde, mais en plus, ces souvenirs vont être stockés dans notre mémoire et devenir une réalité.

Plus tard, toutes les situations qui sont en lien associatif avec l’événement originel vont réveiller les émotions, les comportements associés… et toutes les pensées négatives qui se sont incrustées avec l’expérience traumatique. Ainsi, les croyances limitantes se réactivent et finissent par prédire ce qu’il va arriver : « Je suis incapable de faire ça, je ne suis pas digne d’être aimé, je suis impuissant… ». Ces pensées vont fatalement déterminer le résultat.

Il existe des traumatismes plus insidieux : ceux qui ne nous appartiennent pas mais dont on hérite. Les blessures transgénérationnelles sont les expériences de vie de nos ancêtres (parents, grands-parents, arrières grands-parents…) dont les croyances négatives se transmettent de génération en génération et de manière totalement inconsciente. L’influence de leurs propres croyances auront forgé l’éducation de leurs enfants et ce qu’ils auront eu à transmettre de leur propre vision du monde.

Comment se forment les croyances négatives ?

Les croyances limitantes se développent souvent dès l’enfance et se renforcent au fil du temps. Une source principale de ces croyances réside dans les expériences de l’enfance. Les critiques répétées, le manque de soutien ou les expériences traumatisantes peuvent ancrer des croyances négatives. Par exemple, un enfant qui reçoit constamment des remarques négatives sur ses performances scolaires peut finir par croire qu’il est intrinsèquement incapable de réussir. De même, les événements traumatisants, comme le rejet ou l’abus, peuvent laisser des cicatrices profondes, entraînant des croyances telles que “Je ne suis pas digne d’amour” ou “Je suis fondamentalement défectueux”.

L’influence des pairs joue également un rôle significatif. Les interactions avec les amis et les collègues, surtout si elles sont marquées par la comparaison ou le rejet, peuvent alimenter des pensées limitantes. Par exemple, un adolescent qui est moqué par ses camarades pour son apparence peut développer la croyance qu’il n’est pas attirant ou acceptable. Ces interactions sociales négatives peuvent laisser des impressions durables, façonnant la manière dont nous nous percevons.

La culture et les médias sont une autre source importante de croyances négatives. Les normes sociétales et les stéréotypes véhiculés par les médias peuvent nous faire croire que nous ne sommes pas à la hauteur. Par exemple, les images de perfection physique et de succès financier constamment diffusées peuvent nous pousser à croire que nous ne sommes pas assez beaux ou assez réussis. Cette pression constante pour atteindre des idéaux souvent inaccessibles peut miner notre estime de soi et notre sentiment de satisfaction.

Les échecs et les revers personnels contribuent également à la formation des croyances limitantes. Interpréter les échecs comme des preuves d’incapacité plutôt que comme des opportunités d’apprentissage peut renforcer des pensées négatives. Par exemple, échouer à un examen ou à un projet professionnel peut être perçu non pas comme un incident isolé mais comme une confirmation d’une incapacité intrinsèque. Cette généralisation des échecs mine notre confiance et nous empêche de prendre des risques à l’avenir.

Les conséquences des croyances limitantes

Les croyances négatives ont un impact profond et souvent délétère sur notre vie. Elles peuvent conduire à une faible estime de soi, où nous nous sentons inadéquats ou indignes. Ce sentiment de ne pas être assez bon peut se manifester dans divers aspects de notre vie, affectant nos relations personnelles et professionnelles. Les croyances négatives sont également associées à l’anxiété et à la dépression, car les pensées négatives chroniques peuvent entraîner des troubles émotionnels. Vivre constamment avec des pensées de doute et de désespoir peut épuiser notre énergie mentale et émotionnelle, nous rendant plus vulnérables aux troubles psychologiques.

Sur le plan comportemental, les croyances limitantes peuvent mener à la procrastination et à l’évitement. La peur de l’échec ou du jugement nous pousse à éviter les situations difficiles, ce qui peut nous empêcher de saisir des opportunités de croissance personnelle et professionnelle. Par exemple, nous pourrions éviter de postuler à un emploi rêvé parce que nous croyons que nous ne sommes pas qualifiés, ou nous pourrions repousser indéfiniment un projet important par peur de ne pas le mener à bien. Ce type de comportement d’évitement renforce nos croyances limitantes, créant un cercle vicieux difficile à briser.

Les croyances négatives ont également un impact sur nos relations. Les croyances négatives sur les autres peuvent créer des conflits et de l’isolement. Par exemple, si nous croyons que les autres sont fondamentalement malhonnêtes ou égoïstes, nous pourrions nous retirer des relations ou entrer en conflit fréquent avec les personnes de notre entourage. Cette méfiance constante peut nous priver de soutien social et de connexions significatives, exacerbant notre sentiment d’isolement et de solitude.

Se libérer des croyances négatives

Heureusement, il est possible de déconstruire et de remplacer les croyances limitantes par des pensées positives et constructives. La première étape pour surmonter ces croyances est la prise de conscience. Plusieurs moyens s’offrent ensuite à nous pour transformer nos cercles vicieux en un champ des possibles.

Reprogrammer ses pensées

Il est crucial d’identifier les croyances négatives qui influencent notre vie. Prendre le temps d’écrire nos pensées et de réfléchir à leurs origines peut nous aider à mieux comprendre les schémas de pensée qui nous limitent.

Une fois que nous avons identifié ces croyances, nous devons les remettre en question. Il est important de challenger ces croyances en nous demandant si elles sont réellement fondées. Quels sont les preuves qui les soutiennent ? Sont-elles basées sur des faits ou des interprétations ? Cette remise en question critique est essentielle pour affaiblir l’emprise des croyances limitantes sur notre esprit.

Une croyance, bien qu’elle soit perçue comme vrai, n’est pas fondée sur quelque chose d’objectif. Il est important de prendre en considération qu’elle s’est installée suite à une expérience traumatique. L’étape suivante est donc de mettre la croyance négative à distance pour s’en détacher. Se rendre compte qu’elle est le fruit d’un processus traumatique qui, même s’il a été valable un moment donné, il n’est plus d’actualité aujourd’hui.

En pratique :

  1. Une croyance est une pensée qui s’est construite suite à nos expériences vécue. Elle influence nos comportements, nos émotions, nos succès ou nos échecs. Elle détermine la perception de nous-même et notre environnement ainsi que le jugement que l’on se porte.
  2. Cette pensée peut être limitante.
  3. Identifier le type de croyance : C’est impossible d’y arriver (objectif inatteignable). Je ne suis pas capable (manque de compétences). Je ne mérite pas (non reconnaissance de soi).
  4. Identifier la peur qui a mené à développer ces croyances et les objectifs qu’elle vous empêche d’accomplir.
  5. Identifier les situations où vous avez dépassé ces peurs.
  6. Noter sur un papier : La croyance limitante (je suis…). Les situations où vous avez dépassé ces peurs (les exceptions / Pourtant ça s’est bien passé quand…). Notez ensuite ce qui a fait que ça s’est bien passé (prise de recul). Si j’ai été capable de le faire, c’est que je peux le reproduire (le nouvel objectif). En utilisant les compétences que j’ai utilisées quand ça s’est bien passé, je peux anticiper le nouvel objectif (les ressources).
  7. Et donc, je suis capable d’atteindre mon objectif (transformation en croyance positive).

Les affirmations positives

Utiliser des affirmations positives est l’un des moyens les plus efficaces pour se débarrasser des croyances limitantes. Les affirmations sont des déclarations que vous répétez à vous-même pour renforcer votre confiance en vous.

Créez des affirmations positives pour transformer vos croyances limitantes en croyances constructives. Par exemple, si vous vous dites que vous n’êtes pas assez compétent pour obtenir une promotion, reformulez cette croyance en vous rappelant que vous travaillez dur et que vous êtes digne de réussite. Ainsi, vous pouvez remplacer toute pensée négative par une pensée positive. Il existe plusieurs techniques pour ce faire, mais le fait de formuler ces pensées positives à voix haute, soit à vous-même, soit à d’autres, peut aider à renforcer la croyance en question. Vous pouvez noter ces affirmations positives pour mieux les ancrer.

Vous pouvez utiliser cette technique lorsque des pensées négatives surgissent ou l’intégrer dans votre routine quotidienne pour prévenir les croyances limitantes. En abordant les défis sous un autre angle, vous pouvez entraîner votre esprit à se concentrer sur le positif au quotidien plutôt que sur le négatif.

Les thérapies émotionnelles

La régulation émotionnelle est une méthode de gestion des émotions. En régulant nos émotions, nous désactivons le traumatisme qui en est la source. Souvenez-vous, c’est le traumatisme qui est à l’origine des croyances négatives. Par extension, une nouvelle perception de la situation va se mettre en place naturellement et modifier notre façon de voir et de réagir. Et, bonne nouvelle, c’est une capacité naturelle que nous possédons tous et que nous pouvons tous utiliser. Après avoir identifié les situations où s’active la peur, nous faisons intervenir un processus de régulation et qui permet de lever les blocages.

L’EMDR, une thérapie qui permet de guérir les traumatismes. Il est alors question de révéler les traumatismes (vécus ou transgénérationnels) et les croyances négatives qui s’y sont associées. Ensuite, un travail de désensibilisation par des stimulations alternées qui reproduisent le traitement de l’information par le cerveau permet de désactiver le vécu traumatisant. A la fin du processus, de nouvelles croyances, positives cette fois, sont installées. Cette thérapie reste un outil puissant pour nous aider à modifier les perceptions que nous nous sommes fabriquées, à reformuler nos pensées et à adopter une perspective plus équilibrée et constructive sur nous-mêmes et notre environnement.

La pleine conscience et la méditation sont également des pratiques bénéfiques. Ces pratiques permettent de prendre du recul par rapport à nos pensées et de vivre le moment présent sans jugement. En cultivant la pleine conscience, nous apprenons à observer nos pensées sans nous y attacher, ce qui nous donne la liberté de choisir des pensées plus positives et utiles..

Les croyances négatives sont des obstacles intérieurs puissants qui peuvent limiter notre épanouissement. Cependant, avec une prise de conscience et des stratégies adaptées, il est possible de les surmonter et de transformer notre vision de nous-mêmes et du monde. N’oubliez pas, chaque pensée positive est une brique vers la construction de votre meilleur soi.

Pour aller plus loin :
La thérapie du sourire, amorcer le changement

Crédit photo : Gerd Altmann